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“Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.” G.P [Matthew]

KAPPA
Eileen Weir
Eileen Weir
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MessageSujet: “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.” G.P [Matthew] “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.”  G.P [Matthew] EmptyDim 9 Déc - 3:29



Matthew & Eileen
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Un nouveau jour se levait sur Boston. Un nouveau jour assombrit par de menaçants nuages et par la perspective des partiels approchant. Mais rien ne pouvait entamer la légendaire bonne humeur d’Eileen Weir. D’ailleurs, la jeune étudiante adorait l’austère Boston et son temps maussade et pour ce qui était de ses examens, elle se sentait tout simplement prête, comme toujours. Toujours ? Pas tout à fait. La première année d’Eileen en tant que bizut autant qu’en tant qu’étudiante avait été un véritable calvaire. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les Kappa n’étaient pas plus tendres avec leurs bizuts que peuvent l’être les Thêta ou bien les Gamma. Oh bien sûr, il y a bien quelques mauvaises langues sur le campus qui pourront toujours prétendre que son intégration chez les Kappa s’était retrouvée bien simplifiée une fois ces derniers renseignés sur l’état des finances de la famille Weir ; mais elles étaient bien loin de la réalité. En plus des défis stupides mais plutôt drôles qu’elle avait du relever, Eileen s’était trouvée confrontée à un certain nombre de réflexions franchement misogynes, l’obligeant à s’imposer par sa douceur et son humour comme une personne indispensable dans cet univers terriblement masculin qui était maintenant le sien. Toutes ces préoccupations autour de son intégration auprès des Kappa avaient, naturellement, pris le pas sur ses révisions et pour la première fois de sa scolarité l’étudiante s’était retrouvée sérieusement en difficulté. Au lieu de laisser tomber son ambition de carrière pour son ambition sociale ou inversement, la jeune femme élargit encore cette formidable capacité à compartimenter sa vie qui était sienne. Si bien qu’en maintenant presque 3 ans de présence à Harvard et au sein des Kappa, Eileen était parvenue à un amalgame presque parfait entre après midi studieux et soirée déjantées. Encore une journée parfaite dans une vie parfaite, donc. Ou presque, car c’était sans compter sur son rabat-joie de frère aîné qui avait le matin même décliné, pour la quatrième année consécutive, son invitation à passer les fêtes de fin d’années en famille. Sans compter non plus sur l’incroyable malchance dont la jeune étudiante savait faire preuve…
Cette fois-ci c’était l’assistant du professeur en droit civil qui l’avait prise en grippe. En retard comme d’habitude, elle traversait le couloir en trottinant de la façon la plus ridicule parce qu’elle avait eu la fabuleuse idée de mettre des chaussures qu’elle ne maîtrisait pas. Eh oui, marcher n’est pas un acte naturel chez Eileen, elle a besoin de maîtriser le terrain, apprendre à se mouvoir avec certaines paires de chaussures… Bref être empotée, ça complique une vie. Emportée dans son élan, elle ne parvint pas à freiner à temps pour éviter le petit homme à lunette qui sortait justement d’une salle, elle le percuta donc de plein fouet envoyant valser l’immense pile de copies et documents qu’il transportait. En soit l’impact semblait plus inévitable que violent donc la victime de la maladresse de l’étudiante n’avait a priori aucune raison de lui en vouloir mais ... Si elle s’était confondue en excuses, avait ramassé quelques copies et s’était sauvée les choses auraient été différentes. Mais elle n’avait pas pu se taire, il avait fallut qu’elle fasse une petite remarque du genre
« Je crois que j’ai fais un strike. » Et au tour du susceptible intellectuel de lui répondre sèchement « Vous m’avez pris pour une quille, mademoiselle ? ». Immense (et malheureux) éclat de rire de la jeune Kappa qui provoqua pour de bon le courroux de l’assistant, la poussant à fuir sous les imprécations du petit homme. Quelques minutes plus tard elle se glissait dans l’amphithéâtre où son cours avait lieu et quelle ne fut pas sa surprise de retrouver sa victime dans l’ombre du professeur du jour. Son année ne risquait pas d’être triste sachant que l’homme en question serait celui qui collecterait et corrigerait la plupart de ses copies, lui attribuerait ses sujets de devoirs personnels et autres formalités.
En sortant de la salle (aussi rapidement que possible pour éviter celui qu’elle avait officiellement rebaptisé Grincheux), l’inentamable bonne humeur de la jeune miss Weir avait prit un sacré coup. Signe du destin, son smartphone se mit à bipper à l’instant où elle retraversait le couloir fatidique.
« Rendez-vous au Stabucks. Il faut qu’on parle. »

A la seule vue du jeune homme, Eileen affichait déjà un immense sourire. Il l’attendait effectivement au point de rendez-vous négligemment assis à une table un peu isolé, un café devant lui, entrain de pianoter sur son téléphone avec une concentration à toute épreuve. Comme il devait sûrement le soupçonner avec toute la perspicacité qui était la sienne, Matthew représentait le meilleur substitut possible à ce vide dérangeant que creusait l’éloignement entre Eileen et son frère. De très présent dans sa vie adolescente, il était devenu omniprésent dans sa vie d’étudiante. Face à son sérieux elle s’assit sagement en face de lui, sans pourtant se départir de son sourire, et attendit patiemment qu’il daigne remarquer sa présence. A l’intérieur, elle bouillonnait. L’envie de lui poser brutalement une main sur l’épaule et de lui plaquer un baiser sur la joue en piaillant sur sa journée était forte, très forte, trop… Ouf, il levait enfin les yeux alors qu’elle s’emparait de son café, manifestement dans l’intention de le boire à sa place.

« Salut Adams, articula t’elle négligemment avant d’en boire une gorgée, une urgence ? »

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Matthew Adams
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MessageSujet: Re: “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.” G.P [Matthew] “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.”  G.P [Matthew] EmptySam 15 Déc - 0:33

"Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille." →


Eileen & Matthew
★★★★★★


Vivre pour une passion était dangereux. Se lever chaque matin pour monter sur les planches, sentir les émotions d'une audience totalement calquées aux vôtres, tous ces petits éléments, ces visions des visages inconnues dans l'obscurité d'un rideau levé. Des petits détails qui gardaient en vie Adams depuis quelques années. Il avait maintes fois combattu sa nature, maintes fois oublié qui il était mais au final, il revenait toujours à ses premières amours: le théâtre. Il n'avait jamais été un sportif et avait pourtant intégré les rangs des Gamma. D'abord rejeté pour ce qu'il n'était pas, il était aujourd'hui un pilier de la différence dans sa fraternité. Il était si différent d'eux et permettait pourtant que la cohésion soit bien là. Son humour, son bonne humeur, sa loyauté et sa fidélité à toute épreuve, tout cela le conservait au premier rang avec ses frères. Lorsqu'il montait sur scène néanmoins, il se révélait dans son entièreté. Ce qu'il était, ses sentiments, sa manière de parler, ses gestes, tout correspondait au véritable Matthew Adams. Impétueux, volatile, mystérieux, une énigme que même le principal intéressé ne saurait résoudre. En effet, contre toute attente, il était déterminé à faire carrière dans la médecine alors qu'il était passionné d'arts dramatiques. Lorsque l'heure du choix avait sonné, il choisit pourtant le réalisme et ses talents pour l'aider à surmonter la mort d'autrui. Altruiste, il faisait le choix de la vie au lieu du rêve en espérant pouvoir conserver son côté fantaisiste en lui encore un peu.
Vivre un peu plus fort, vivre un peu plus proche du reste du monde, Matthew était prêt à tout pour conserver cet intégrité et ce lien avec le théâtre tant qu'il le pourrait. C'était sans compter sur les petites compétitions et les guerres de fraternités qui se jouaient en coulisses. Adams était l'ami de tout le monde ou presque mais certaines personnes étaient plus importantes que d'autres, plus chères à son coeur. Ce jour-là, c'est en conservant cette idée en tête qu'il avait dégainé son portable et observé le nom d'Eileen pendant quelques bonnes minutes. Eileen Weir, une amie chère à son coeur, comme une soeur pour lui depuis des années. Ils avaient épousé des voies différentes, des fraternités bien opposées mais leur amitié en était resté intacte ou presque. Aujourd'hui, les choses étaient en train de changer, tout cela parce que l'art était trop importante dans leur vie. Le théâtre les unissait autant qu'il les séparait avec l'élection du président approchant et la nouvelle pièce en préparation. Leur avis divergeait sur tout ces temps ci et Matthew ne voulait pas perdre son amie pour des différences flagrantes de jugement.

Assis devant son café au Starbucks, Matthew avait hésité pendant une bonne heure à contacter Eileen. Cette discussion à coeur ouvert ou bien couteaux tranchants aurait certainement de sacrées conséquences qu'il n'était pas certain de pouvoir affronter. Il hésitait, choisissait puis revenait sur sa décision comme un enfant qui choisit son cadeau de Noël sur catalogue. Pourtant, il devait agir avant que leur relation ne s'étiole comme la fin de l'été et le début des feuilles automnales. Sur un coup de tête, le jeune étudiant réussit à appuyer sur la touche envoyer de son téléphone et pria pour que cela ne détériore en rien leur passé flamboyant ensemble. Inquiet, il se réfugia dans la technologie pour retrouver sa contenance. Concentré sur son tout nouveau téléphone dernier cri, il ne vit Eileen arriver que tardivement mais il ne lui montra tout de même pas qu'il avait remarqué sa présence. Un peu stressé, il cachait son angoisse en martyrisant son écran tactile. Au terme d'une lutte acharnée, il releva son regard noisette vers sa camarade, un pauvre sourire nostalgique étirant ses lèvres alors que Eileen s'asseyait en face de lui et sirotait son café. Il la regarda faire sans ciller, heureux et en même temps torturé de ce qu'ils allaient devoir mettre à plat.

Weir... On peut dire ça comme ça oui.. Enfin, pas sûr en vérité! Mais je suppose qu'on doit parler de deux, trois petits trucs sans importance avant que tu puisses aller vivre en harmonie avec tes petits copains Kappa! Je pense qu'on part sur la mauvaise pente avec toute cette histoire au club de théâtre et j'ai peur que ça nous enlève une bonne part de notre amitié alors je sais pas ce que t'en penses...

Un nouveau sourire éclatant avait franchi ses lèvres lorsqu'il avait prononcé ces quelques mots sur la fraternité de son amie.C'était ainsi qu'ils géraient leurs différences, par ces petits jeux qui les faisaient tant rire les années passées. Matthew laissa alors le silence se faire. Attendre, juste attendre que le problème se règle de lui même...


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MessageSujet: Re: “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.” G.P [Matthew] “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.”  G.P [Matthew] EmptyDim 16 Déc - 0:24



Matthew & Eileen
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Légère grimace. Le café était froid ce qui n’était pas bon signe pour elle. En effet, un café froid signifiait que Matthew était là depuis longtemps, or il ne lui avait écrit pour lui donner rendez-vous qu’une dizaine de minutes auparavant au maximum. Elle ne pouvait donc pas être en retard et cela voulait dire que le jeune homme était resté un certain temps assis là avant de l’inviter à la rejoindre. Pourquoi une simple invitation à prendre un café nécessitait autant de réflexions ? Tout simplement parce qu’elle intervenait en plein milieu d’une véritable guerre froide entre les deux amis. Et le prétexte du conflit implicite n’était pas des moindres : le club de théâtre, ou plus précisément sa gestion. Bon, lorsque l’on est proche depuis aussi longtemps que ces deux-là on pourrait imaginer que postuler tout deux à la présidence du club de théâtre de l’université ne pourrait pas occasionner de grands dommages dans leur relation ; mais c’était sans compter sur leur capacité à dramatiser (quelle ironie) lorsqu’il s’agissait de cette même activité.

Le plus drôle dans toute cette absurde histoire de combat d’égo résidait justement dans le fait que c’était le jeune Adams lui-même qui avait converti Eileen au théâtre. Pour une raison obscure, l’adolescent à peine plus âgé qu’elle d’alors avait perçut en la jeune fille un certain éclat qui ne demandait qu’à prospérer sur scène. A l’adolescence, Eileen ressemblait surtout à une boule d’énergie et de sarcasmes. Toujours active mais jamais capable d’aller au bout des choses, toujours partante mais jamais très positive ; elle manquait d’assurance, était mal à l’aise dans ce corps de femme qui allait si mal avec sa mutinerie enfantine. Et puis elle s’était engagée dans la troupe de théâtre de son lycée. Avec l’art théâtral elle avait appris à comprendre son corps, contrôler ses gestes et distiller ses émotions à son gré. Une aubaine, lorsque votre mère replonge pour une énième fois dans les vices qui sont les siens, et que vous devez gérer l’hyperémotivité qui vient gentiment s’ajouter à l’acné et autres désagrément corporels quand les hormones sont de la partie. D’activité vertueuse pour l’esprit tortueux des adolescents, le théâtre était devenu une passion qui ne devait jamais plus la quitter. Au-delà de la conscience d’être douée pour ce qu’elle faisait, la jeune femme aimait passionnément la scène. Lire et comprendre le personnage, se glisser dans la peau d’une autre personne, la côtoyer et la faire évoluer aux grés des diverses représentations… c’était sa drogue. Mariska Weir supportait l’existence en consommant de la cocaïne et Eileen Weir la savourait en montant sur scène. Rien ne pouvait égaler le frisson qui parcourait son corps dans les coulisses quelques minutes avant les fameux trois coups de théâtre, quand elle se maquillait fébrilement tout en écoutant le murmure sourd de la salle qui se remplit. Ce qu’elle oubliait souvent c’est qu’elle devait ce pan entier de sa vie à l’instinct de Matthew, à sa bienveillance lors de ses premiers pas sur scènes. Ils étaient deux êtres de passion, surtout lorsqu’il s’agissait de théâtre. Eileen, d’ordinaire si flegmatique et conciliante, devenait cassante lorsqu’il s’agissait de défendre un auteur qui lui tenait à cœur, compétitive pour ce qui était d’obtenir le rôle qui lui plaisait le plus. En vérité, ayant passé une grande partie de son adolescence et de sa vie de jeune adulte à écumer les planches et les coulisses de divers théâtre, la jeune femme agissait parfois comme ces vieux acteurs qui estiment avoir parole d’autorité sur certains détails relatifs au théâtre.
Au départ, Eileen avait prit cette invitation comme une proposition de trêve, histoire de se retrouver comme avant entre deux joutes verbales dans le contexte des réunions administratives du club. C’est pourquoi elle se trouva confrontée à une certaine déception lorsque le jeune homme prit la parole. Bien que sa réflexion sur sa fraternité l’amusa quelque peu, elle réplica à son tour :


« Nos disputes hebdomadaires au club ne te suffisaient pas, il fallait que tu en provoques une ici aussi, avoue-le Matt’ – ces paroles avaient été prononcé d’une voix égale, dépourvue de toute agressivité, mais n’en étaient pas moins railleuses, elle se radoucit cependant encore un peu avant de poursuivre – Bon, je l’avoue NOUS avons un peu exagéré ces derniers jours, mais franchement tu es une sacré tête de mule… »

Mauvaise foi flagrante, la jeune miss Weir ne pouvait pas se vanter d’être la personne la plus conciliante de la planète dans la situation précise. Et puis, tout comme la moquerie, cela avait l’avantage de masquer assez efficacement sa nervosité. Derrière leurs façades souriantes, ces deux idiots avec presque aussi peur l’un que l’autre des dégâts que leurs égos pouvaient bien provoquer mais, bien sûr, ils l’ignoraient. Il lui souriait de l’autre bout de la table, mais ce sourire n’avait pas tout à fait l’éclat de d’habitude. Il faut dire qu’Eileen personnifiait l’incompétence la plus complète lorsqu’il s’agissait de résoudre ses propres conflits (quelle grande avocate allait-elle faire !). Elle ne savait d’ailleurs même pas identifier leur gravité la plupart du temps, traitant ses ruptures de la même façon que ses chamailleries. Elle tapa du poing sur la table, souriant malicieusement :

« Plus de Shakespeare pour démarrer la saison théâtrale, je sais que c’est une tradition pour le club blablabla. Mais justement on fait ça tous les ans, c’est d’un ennui ! Je ne céderais pas là-dessus si on doit tomber d’accord, tu m’entends ? »

Comme toujours, humour et franchise se mêlaient dans la dernière affirmation de l’étudiante. Elle présentait ainsi une de ses exigences mais de façon suffisamment édulcorée pour ne pas passer pour tentative de s’imposer.


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Matthew Adams
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MessageSujet: Re: “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.” G.P [Matthew] “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.”  G.P [Matthew] EmptySam 22 Déc - 16:26

"Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille." →


Eileen & Matthew
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Partir au quart de tour, laisser s'exprimer sa haine, sa colère contre le monde entier, finalement avouer sa véritable identité, tout cela n'était possible que sur scène pour le jeune Adams. Il avait commencé à vivre sa passion assez jeune et n'avait jamais arrêté depuis. Le classique, le moderne, il aimait tout et tout démesurément surtout. Passer le plus clair de sa vie à prendre part à des représentations, à donner son âme à un personnage pour quelques mois, quelques semaines pour finir par en oublier qui il était. C'était Matthew tout craché. Il avait beau être drôle et très perspicace surtout lorsqu'il s'agissait de la médecine. Il était également un rêveur invétéré. Ses parents n'avaient d'ailleurs jamais compris véritablement leur fils. Pour eux, la médecine était l'affaire d'un homme terre à terre, sûr de lui et de ses compétences et pas d'un gamin en quête d'action sur une scène ou dans des coulisses. Au final, Adams était peut être un brin schizophrène, oui, lunatique lorsqu'il était dans un lieu puis dans un autre. Il s'adaptait à son environnement, caméléon dans les bois. Jamais nerveux lorsqu'il était sur scène, jamais drôle lorsqu'il était dans une salle de classe et jamais intelligent lorsqu'il était dans la salle commune des Gamma. La seule personne qui lui permettait de faire ressortir ses véritables traits de personnalité était bien Eileen Weir et depuis quelques semaines, rien n'allait plus entre eux. Il avait fallu qu'ils se donnent de la même manière pour le club mais bien évidemment, les deux amis voulaient aller dans un sens totalement différent. Lui était plus dans le respect des traditions alors qu'Eileen souhaitait mettre en place le changement. Tous les deux postulants pour la gestion du club, leur amitié en était fortement chamboulée. Pas en apparence, ils continuaient tous les deux à utiliser l'ironie et le sarcasme pour communiquer mais le contenu de leurs paroles avaient bien changé. Tout cela n'était plus qu'une excuse pour débattre pendant des heures sur les actions de l'autre, un jeu de reproches qui n'en terminait jamais.

Cela faisait déjà deux bonnes heures que Matthew était assis sur cette chaise, au milieu du Starbucks. Son esprit était vide et lorsque Weir apparut dans son champ de vision, il regretta instantanément de l'avoir appelé. Les ennuis allaient commencer, il le savait. Et dès les premières paroles, les hostilités feintes étaient lancées. Pourtant, Matthew avait tenté de lancer le sujet avec innocence mais il savait aussi que c'était peine perdue. Tous deux souhaitaient rester sur leurs positions, bien trop fiers pour avouer leurs faiblesses ou leurs erreurs. L'étudiant écouta les premières réprimandes de son ami sans la quitter du regard, un brin déçu de la tournure de la conversation. Lui aussi allait jouer sur son terrain après tout.

Moi une tête de mule? Qui est ce qui évite le sujet depuis des semaines? Je souhaitais pas qu'on se dispute, je voulais juste qu'on en parle mais t'as pas l'air d'avoir envie alors je suis désolé de t'avoir dérangé.

Il baissa la tête vers son portable quelques secondes avant de le verrouiller et le poser à côté de lui, se concentrant de nouveau vers la jeune Kappa. Et voilà le sujet fatidique était lancée: le fameux Shakespeare de début de saison. Adams hocha la tête en riant, sur le ton de l'humour, les choses passaient tellement mieux entre eux.

Et qu'est ce tu veux qu'on fasse? Me propose pas du Beckett franchement. Au moins, Shakespeare, tout le monde comprend et connait. Moi, en tout cas, je m'amuse là dessus. Mais bon, c'est pas grave... Je devrais peut être quitter le club si rien ne va plus. J'aurais plus de raison de vivre mais je trouverais mieux ailleurs certainement.

Un sourire de défi aux lèvres, Matthew détacha son regard de Weir. Et c’était toujours comme cela, ou presque...



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MessageSujet: Re: “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.” G.P [Matthew] “Le théâtre, c'est du présent mis en bouteille.”  G.P [Matthew] EmptyDim 23 Déc - 19:16



Matthew & Eileen
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Au comptoir la barista se hissa sur la pointe des pieds pour augmenter le son de la musique d’ambiance qui se diffusait dans tout le café. La voix chaude d’Aretha Franklin vint alors chatouiller les oreilles des deux étudiants que la menace d’une dispute à venir rendait de plus en plus tendus au fur et à mesure que le temps avançait. Eileen dévisagea Matthew de l’autre côté de la table tandis qu’elle triturait nerveusement le revêtement en plastique du gobelet de café du jeune homme. Elle le connaissait trop bien pour ignorer à quel point cette confrontation constante le blessait. Ni l’un ni l’autre n’était doué pour ça, ni l’un ni l’autre n’aimait ça, de toute manière. L’excitation que la confrontation avec un inconnu pouvait provoquer chez la jeune femme, ce besoin d’alterner séduction et sarcasmes se muait en une douloureuse expérience lorsqu’il s’agissait des êtres qui lui étaient chers. La peur de faire fuir le peu de personnes qu’elle aimait réellement lui tordait le ventre à chaque confrontation. Entière jusque dans ses affections, paradoxale jusque dans ses actions, elle ne savait pourtant pas s’y prendre autrement qu’en affichant cette apparente désinvolture. Au fond, le simple fait que Matthew ne l’ait appelée que pour mettre les choses à plat, qu’il soit incapable de mettre en parenthèse leur ridicule conflit pour partager un moment de pure complicité comme ils en avaient tant partagé auparavant, la contrariait à son tour. Elle était du genre à compartimenter sa vie systématiquement pour éviter ce type d’ennuis, or le choc entre la « petite case Matthew » et la « petite case théâtre » bouleversait quelque peu l’ordre des choses. La remarque du jeune homme lui parut un peu puérile bien qu’elle perçoive avec plus de lucidité qu’auparavant que ce n’était que l’écho de son propre comportement. Incapable de s’enfoncer dans un conflit dont elle ne maîtrisait visiblement pas les répercussions, elle balaya toute objection d’un haussement d’épaule un brin négligent avant de lui adresser son sourire le plus désarmant. Etendant ses bras jusqu’à l’autre extrémité de la table, elle se saisit l’appareil sur lequel le jeune homme venait de poser son attention volatile pour le déplacer de quelques millimètres seulement. Simple taquinerie ou volonté d’être l'unique centre de son attention ? Seule Eileen pouvait le dire.

« J’évite le sujet parce que je n’apprécie pas plus que ça de me disputer avec toi, Matt’. » Un petit rire nerveux fit trembler ses lèvres entrouvertes, lorsque Aretha Franklin déclara un vibrant ‘Forever, and ever we never will part’ appuyant encore ses paroles. « Tu sais très bien que tu ne me déranges jamais, même quand c’est pour me faire enguirlander. »

Au fond, ils n’avaient pas bougé d’un poil depuis l’époque du lycée. Lui s’accrochant à ces traditions, à ces petits rituels qui apportaient une autre consistance à son existence lisse de jeune homme de bonne famille et elle arrivant pour tout bousculer avec ses grands et extravagants projets. Etrange comme les choses qui nous tiennent le plus à cœur s’accordent mal avec nos proches. Enfin, jusqu’à leur candidatures pour la présidence du club, tout allait comme sur des roulettes entre les deux jeunes gens. Les années précédentes n’avaient pas été aussi chaotiques tout simplement parce que le président d’alors se tenait entre eux deux, arbitrant avec un certain tact leurs propositions et parvenant (du moins le plus souvent) à mettre tout le monde d’accord. Après réception de son diplôme, ce dernier avait tout naturellement quitté l’établissement et le club de théâtre, les laissant seuls en proie à leurs désaccords. Au fond, ce n’était que des broutilles qui les séparaient, le choix du programme de la saison, la répartition de certains rôle ou encore la couleur d’un décor. A l’époque bénie du club de théâtre du lycée, une plaisanterie récurrente selon laquelle lorsque l’un exprimait une opinion, l’autre se sentait obligé de penser l’exact contraire, tournait parmi les autres membres de l’atelier. Si leur arrivée à Harvard semblait avoir constitué un répit de deux années, la nouvelle saison commençait fort mal entre les deux jeunes gens. Finalement les choses s’avéraient être pires en vieillissant… Sauf s’ils arrivaient à désamorcer la situation à temps.

« Tu quitterais le club simplement parce que tu ne peux pas jouer les Roméo pour la troisième année consécutive ? Allez Adams, je ne te parle pas de Beckett mais d’Oscar Wilde, ce n’est pas le bout du monde. Et puis on devient un peu vieux pour Shakespeare, je te signale que Juliette est sensée avoir 15 ans. Tu me déçois d’ailleurs, je pensais être une raison de vivre suffisante. Mais si le théâtre compte plus que moi… »

Elle accompagna sa dernière remarque d’un air boudeur qui lui seyait plutôt bien, parodiant quelque peu le jeune homme en extirpant son téléphone de sa poche et mimant de pianoter dessus l’air de rien. ‘Tu veux jouer à ça Adams ? Défi accepté.’, voilà en somme ce que ce revirement signifiait dans le langage hautement codifié qui était le leur…

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