.: PERSONNAGE :.
Nom : Eatson
Prénom : Nathan
Age & Année : 20 ans & 3eme année
Option : Arts
Fraternité : Kappa
Liens avec d'autres étudiants : Gael Eatson {son frère}, Elly Bradford {sa "cousine"}, Chace Thompson {plus grand rival et anciennement meilleur ami}, Adrien Howen {surtout ami avec Gael} & Alice Maillers {connaissance vague mais sûrement prédestinée}
Signe particulier : Cicatrice sur la joue gauche ; Végétarien
Addiction : Le cinéma, sa première passion; les cigarettes, qui l'accompagnent partout et n'importe quand ; les fêtes, où il passe tous ses week-ends ; les filles, qu'il collectionne presque et peu glorieusement quand l'alcool lui enlève sa classe
Caractère : Calme et impassible, Nathan montre rarement d'émotions, malgré sa sensibilité à fleur de peau. Certains prendraient ça pour de l’arrogance, d’autres pour de l’assurance. Persuadé que la popularité de son frère est responsable de la sienne, il ne remarque généralement pas les filles qui l’avalent des yeux et boivent la moindre de ses paroles. Le jeune homme est modeste mais pour seule cause de ne pas croire qu’il a un physique particulier ou une sympathie soutenue. Il n’est pas persécuteur ou colérique mais ne se laisse pas pour autant marcher sur les pieds, ce qui est compréhensible à voir le comportement de son frère. Gael est sans cesse en train d’étaler cette rivalité enfantine à vouloir surpasser son cadet. Quant à Nathan, il se contente de répliquer avec les bons arguments. Tous deux sont opposés : d’un côté il y a l’artiste, calme et réfléchi, et de l’autre le sportif, dur et fort. Malgré cette confrontation perpétuelle, Nathan aime son frangin à qui il doit beaucoup. Ils ont bien aussi quelques ressemblances : les cigarettes dont ils ne se séparent jamais, participer à des fêtes (Nathan se montre étrangement plus dynamique selon les ambiances et surtout selon la dose d’alcool dans son sang) et faire la cour aux filles. Tous les deux ont un très grand attachement pour le sexe opposé, même s’ils ont des façons différentes de s’en approcher.
Histoire : Dans une petite ville du Kansas, la pluie tombait sous forme de gouttes d’eau fines, mais agressives. C’était un après-midi d’août. L’averse avait suivi la belle journée ensoleillée de la veille, dont la chaleur avait été étouffante. De cette scène, on pouvait voir un arrêt de bus… Un arrêt de bus et un jeune homme et une fille du même âge. Ils devaient avoir dix-sept ans. Chacun avait ses mains dans celles de l’autre, se tenant face à face. Ne prêtant pas attention à la pluie, ils ne cessaient de se regarder, comme si le monde qui les entourait n’aurait jamais plus d’importance que ce moment. La fille pleurait, du peu de larmes que l’on pouvait discerner parmi les gouttes de pluie qui avaient coulé sur ses joues. Le garçon décroisait par moment leurs mains pour caresser le visage de sa petite amie et déposer un baiser sur ses lèvres. A cause de la pluie, personne ne pouvait entendre ce qu’ils se disaient, respectant ainsi leur intimité, leurs derniers instants…
Un bus s’arrêta devant eux. Ils s’embrassèrent longuement, profitant de la dernière minute. Elle attrapa ses valises, il l’aida à porter les autres jusqu’au véhicule. Il la serra une dernière fois dans ses bras et prit la boîte qu’elle lui tendit. Quelques instants plus tard, elle était à l’intérieur et lui, de l’autre côté de la vitre. Le bus démarra. Il articula de manière à ce qu’elle puisse lire sur ses lèvres la phrase « je t’aime » puis ils se perdirent de vue.
-------------------------
-
Gael, fous-moi la paix !, hurla Nathan, pour que son frère l’entende derrière les tambourinements que celui-ci donnait contre la porte.
Jamais Nathan n’avait été d’une colère aussi noire contre son frère. Lui, tellement calme, était sur le point de donner des coups de pieds dans tout ce qui se trouvait sur son passage. Quand il était rentré chez lui, Gael avait sorti une réflexion déplacée dont la réponse de Nathan avait été… Un poing dans son visage. Loin d’être bagarreur, sa tristesse lui rongeait l’esprit au point d’aller frapper le seul soutien qui lui restait, même si Gael avait été totalement à côté de la plaque à ce moment-ci.
-
Morveux ! Ouvre-moi tout de suite, que j’te règle ton compte ! De toute manière, j’ai pas eu mal, avec tes mains de femmelet… Il ne termina pas sa phrase. Son petit frère venait de lui ouvrir. Ce dernier n’avait pas peur de ses menaces, sachant que son frère ne le frapperait jamais. Serrant sa mâchoire, il avait soufflé un bon coup avant de tourner la clef de la porte et offrir ainsi la possibilité à son frère d’entrer. Nathan s’assit sur le bord de son lit tandis que Gael préférait s’étaler dessus, les deux mains croisées sous sa tête. Ils commencèrent à parler, parler comme ils ne l’avaient jamais fait, parler de tout et n’importe quoi, parler de l’un, parler de l’autre et puis surtout parler d’Alicia.
-------------------------
La famille Eatson avait toujours vécu dans le Kansas, en dehors de la mère, Lara, qui était française de souche. Elle était partie aux Etats-Unis pour lancer sa carrière et avait fini par rencontrer Tom Eatson, ingénieur américain comme tout autre. Ils se marièrent et eurent deux enfants, deux garçons : Gael et Nathan.
Cette famille avait toujours vécu dans la plus grande simplicité, sans problème financier ou familial, sans extravagance, sans chômage, sans décès, sans embûche. Il était question d’une ménagerie heureuse ; les deux fils ne pourront jamais le répéter assez.
A côté de la maison chaleureuse vivait une famille tout aussi semblable. Les parents avaient fait deux garçons et une fille. Une fille de l’âge de Nathan. Alicia.
Ils partagèrent tout. Les amis, les loisirs, les écoles, le collège, le lycée, les options. Jamais un garçon et une fille n’avaient pu entretenir une amitié aussi forte. Une amitié qui devint un amour à leurs quatorze ans. Ils ne se quittèrent encore moins et leur vie était encore plus parfaite. Mais évidemment, toutes les jolies histoires avaient une fin. A leurs dix-sept ans, fin juin, les voisins de la famille Eatson annoncèrent leur déménagement. Rien n’aurait pu briser plus la vie des deux adolescents. L’Eté se fit pour la famille d’Alicia en Californie, pour leurs dernières vacances aux Etats-Unis. La fille resta cependant au Kansas, avec Nathan. Ils profitèrent plus que jamais de leurs jours et de leurs nuits, essayant d’oublier qu’à la fin des deux mois, ils allaient se séparer. Mais ce jour vint. Alicia prit ce bus qui l’amena à la gare dont un des trains la porta jusqu’en Californie. Là-bas, elle rejoigna sa famille et ils s’envolèrent tous pour l’Europe.
-------------------------
Fin de l’été de ses dix-huit ans, Nathan préparait ses valises pour partir à l’université le lendemain, rejoindre son frère à Harvard. Mais faire ses valises pour une année entière signifiait aussi pour sa mère de faire du tri. Le jeune homme commença donc ce rangement, là où il pouvait dans sa chambre. Essayant d’attraper les boîtes de DVD sous son lit, sa main percuta quelque chose. Il en sortit un carton, rempli de petites cassettes vidéos adaptées pour les caméras. Nathan coupa sa respiration pendant un instant, poussant du pied le carton. Après quelques instants de silence (si on ne comptait pas les cris de Gael, dans le jardin, en train de gagner une partie de basket contre un voisin), le garçon plongea ses mains dedans et attrapa en vrac les cassettes. On pouvait voir sur chacune une date. Nathan ne s’en préoccupa pas. Il alla chercher sa petite caméra portable qu’il avait mise dans un de ses sacs et y glissa ses trouvailles, lisant chacune l’une après l’autre.
Sur la première, on voyait deux enfants de quatre ans, une petite fille blonde et un petit garçon brun. Ils jouaient dans le jardin des Eatson. En guise de bande sonore, on entendait une conversation entre des adultes, dont celui qui tenait la caméra, qui rigolaient sur les deux casse-cou précoces.
La deuxième était plus récente. Les deux enfants étaient maintenant adolescents et à la plage. Un coucher de soleil était filmé puis une jeune fille, Alicia. On reconnaissait le rire de Nathan, derrière la caméra, en train de filmer sous tous les angles sa petite amie. Cette dernière se jeta sur lui et la vidéo se coupa.
Sur une autre, Nathan était filmé, lui uniquement. Il était couché, toujours sur une plage, torse nu, en train de dormir profondément. Il faisait nuit et Alicia semblait captivée par le garçon qu’elle aimait, pour le filmer aussi longtemps. Il est vrai que même à cette époque, Nathan était beau, avec aucune preuve d’être passé par l’âge ingrat. Cette vidéo devait dater de l’année précédente. La jeune fille posa la caméra sur le sable, de manière à ce qu’elle filme toute seule le garçon. Puis elle alla se coucher contre l’adolescent. Celui-ci réveillé, mais prêt à se rendormir, se contenta de passer un bras autour d’elle. La cassette se termina par ce dernier geste d’affection.
Cette dernière vidéo, c’était celle qui se trouvait dans la boîte qu’elle avait tendue à Nathan avant de monter dans le bus, à son départ.
Le garçon éteint sa caméra, choisit quelques cassettes au hasard, dont celle-ci et les mit délicatement dans une de ses valises, entre des vêtements. Un an qu'elle était partie.
.: HORS-JEU :.
Prénom/Pseudo : Justine/Jusuchin
Âge : 15 ans
Avatar : Gaspard Ulliel
Comment avez-vous connu le forum ? J'ai besoin d'y répondre ?
Votre niveau RP : - Spoiler:
A croire que le barman, en plus de ne pas faire attention à qui il faisait rentrer, servait ses boissons fortes à n’importe qui. Probablement était-ce encore un de ces rapiats qui feraient tout pour gagner de l’argent. En même temps perdre de la clientèle était très facile à Los Angeles, surtout dans un petit pub comme celui-ci. Il devait exister une bonne cinquantaine de bars, peut-être plus, dans la ville et bien plus grands et mieux fréquentés que le World’s End Bar. D’un autre côté, ce dernier était recherché par un certain type de clientèle, pour sa musique. Le métal et autres variantes y passaient en boucle. Même quand un groupe ne venait pas y jouer, le gérant faisait glisser un CD de heavy dans sa stéréo. Chris n’était aucunement fan de ce genre de musique. Il pouvait l’écouter mais préférait des styles plus calmes. Ce soir-là, il ne l’écoutait que d’une oreille. C’était relativement brut. Les basses faisaient vibrer les verres sur les tables proches des enceintes et le chanteur hurlait son refrain, racontant une histoire d’amour. Pour certains, cela avait peut-être un côté romantique après tout…
Le jeune homme faisait tourner les quelques centilitres qui restaient au fond de son verre. Il avait les yeux dans le vague, perdus vers une fenêtre. Des gouttes martelaient la vitre et les silhouettes des gens étaient floues sous la pluie battante. Chris était certain que si le groupe s’arrêtait de jouer, il pourrait entendre l’eau frapper contre le carreau, les voitures éclabousser les passants en roulant dans les flaques et les protestations des gens courant pour se mettre à l’abri. En fin de compte, peut-être valait-il mieux qu’il n’entende rien. La pluie, ça, ça aurait pu le déprimer !
Qu’est-ce que Lily faisait en ce moment-même ? Il n’en savait pas rien mais aurait bien voulu. Le garçon laissait beaucoup de liberté à sa petite amie mais elle n’avait ni répondu à ses appels et ses sms, et ne s’était pas connectée sur internet. Et il n’osait pas encore venir la chercher chez elle, évitant Matthews comme il pouvait. Heather non plus n’avait pas donné de signe de vie. Ni chez les Campbell, ni prête à répondre au téléphone. Probablement les deux filles étaient-elles ensemble.
Peut-être qu’en fait il la connaissait, la raison d’être ici. C’était bien l’ennui. Sans Lily ou Heather, Chris ne savait pas vraiment avec qui rester. Il n’était pas pourtant du genre à ne pas avoir beaucoup de fréquentations, au contraire, il était assez apprécié. Mais ce côté plutôt réservé ne lui permettait pas d’oser s’avancer vers une autre personne d’un coup. Il lui fallait du temps. Un peu trop de temps d’ailleurs…
Chassant ses idées de la tête en se passant les mains sur le visage, il fut très surpris en rouvrant les yeux de se retrouver face à Chelsea, petite amie du frère de Lily. Chris n’avait jamais vraiment eu l’occasion de parler avec elle mais était loin d’avoir quelque chose contre elle. Lily lui avait dit du bien d’elle et les fois où ils avaient eu à se retrouver ensemble – dans le même lycée, avec le même âge, ce n’était pas très difficile - , il n’avait pas retenu une image négative d’elle. Il ria donc à la remarque qu’elle lui fit sur le choix du lieu.
- Ce qu’il chante, il désigna le chanteur sur la scène d’un signe de tête, semble pourtant être romantique. Mais non… Je n’attends pas Lily !
Il la contempla pendant un petit moment, avec sa tenue qui semblait avoir été particulièrement calculée, comme toujours à vrai dire. Il aurait pu limite se sentir honteux, avec une simple chemise et un jean, si seulement il n’était pas constamment à penser à d’autres détails. Il jeta un regard sur ce qui semblait être un peu plus tôt un parapluie et sourit à la jeune femme en continuant :
- Je suppose que tu n’es pas là… Volontairement ?